jeudi 29 octobre 2009

SALM : Something à la mode





Outre le fait qu'il soit le buzz trop hype-sorti-en-exclu-chez-colette-avec-un-feat-de-Karl-Lagerfeld-mec, ce duo parisien a surtout le mérite de délivrer un son de qualité dosée.

Mais au fait, c'est quoi SALM ?

La première chose à dire concernant Thomas Roussel et Yannick Grandjean, c'est qu'ils font partis de cette catégorie d'artistes -trop rare hélas- qu'on peut qualifier d'hybride. Leur musique se range difficilement dans une catégorie déterminée, et pour cause : SALM c'est un mélange de classique (l'un est violoniste, l'autre violonceliste) et d'electro ultra léchée. Les deux gaillards, après avoir usé leur fond de culotte sur les bancs de l'école de musique de Dijon, et les semelles de leurs baskets sur la piste de l'An-Fer (où passaient de temps en temps un certain Laurent Garnier, parfois même deux types déguisés en robots...), décident en effet de tirer profit de ces sources d'inspiration apparemment opposées. Le groupe voit le jour en 2006, en 2008 il fait l'ouverture de la technoparade.
Et musicalement ça donne quoi ? On est bien loin du stradivirus de nos vieilles compiles techno.com : ici nos oreilles sont innondées de mélodies travaillées, appuyées par des beats d'une finesse remarquable. On perçoit les subtilités de l'électronique qui n'est plus livrée à elle-même, et qui s'illustre sans avoir besoin de tomber dans le boom boom bien gras. C'est ainsi que se révèle le coup de génie de SALM : utiliser le classique pour donner à l'électro une dimension haut de gamme à la française.

Plus concrètement, l'album est une buterie. Chaque morceau a son ambiance propre et on peut laisser défiler l'ensemble sans se lasser. Il ne faut pas oublier que le bébé a été produit par l'assez énorme Arnaud Rebotini (chanteur des Black Strobe et remixeur incontournable), gage d'un certain niveau de qualité. Les premières notes retentissent avec RondoParisiano, tune qui est déjà passée sur les tables de pas mal de chirurgiens, parmi lesquels -entre autre- l'omniprésent Donovan, Kaesis ou même Lemarchanddesable. On reconnaît la voix de Monsieur Chanel, qui nous fait partager quelques unes de ses opinions sur la mode et la musique, alors que les cordes commencent à se déchaîner. Vient ensuite le fabuleux Gstring, qui mèle avec élégance une fois encore la mélancolie du violon à des sons electros salement rythmés. Sans dévoiler tous les charmes de l'oeuvre, soulignons juste la reprise d'un thème de Schubert, clin d'oeil à la formation classique des deux membres du groupe, et un titre qui vous filera nécessairement des frissons : Fucking friend part II.
En gros, il vous reste à courir chez Colette pour vous procurer la version collector, ou -pour les moins exigents- à passer dans votre crèmerie habituelle, le chef d'oeuvre étant disponible pour le grand public depuis le 26 octobre. Sinon, il y a aussi leur myspace : http://www.myspace.com/somethingalamode.

Dooz

2 commentaires:

Unknown a dit…

Dooz c'est mon pote et il envoie du lourd !

sophisitcatedbazar a dit…

Merci pour cette découverte, je ne vais pas attendre que leur album se retrouve joliment empaqueté au pied du sapin du noel mais vais plutôt courir me l'acheter ... Lagerfeld est juste enorme avec ses reflexions psyché-philosophiques, comme tjs. Et le violon met une vraie ambiance, de quoi bien commencer l'hiver en tout cas!