La minute "culture" de Ramzi

Réhabilitons Dave Grohl !

Alors que j’écoute sans discontinuer la complète discographie des Foo Fighters depuis maintenant environ une semaine, j’ai soudainement envi de rendre à César ce qui est à César. Cette article n’est, en fait, qu’une manière comme une autre, de remercier cette individu au sourire chevalin. Il m’aura, en effet, permit temporairement de supporter l’heure et demi de métro que je subis quotidiennement en me rendant dans ma chère école. (J’habite dans le 14ème et l’ESCP est dans le 11ème !).

Tout d’abord, pour ceux qui ne le connaitraient pas – shame on them ! -, un bref rappel. Dave Grohl est connu pour avoir été le batteur du groupe Nirvana, qu’il rejoint en 1990 en remplacement de Chad Channing, et pour être l’actuel leader des Foo Fighters – groupe qu’il a fondé. Lorsque l’on fait référence à Nirvana on associe directement le nom de Kurt Cobain à la formation. Rare sont ceux – fans mis à part – qui connaissent Kris Novoselic (le bassiste) ou qui savent que Grohl était à la batterie. Pourtant, le style du batteur, rageur et technique, est pour beaucoup dans le succès des albums Nevermind (1991) et In Utero (1993). Il signe également quelques faces-B pour le groupe.

Reconnu, à l’époque de Nirvana, comme un excellent batteur dans le milieu du Rock, Dave Grohl ne veut pas s’arrêter là. Il joue, en effet, également de la basse, de la guitare et du piano. A ces multiples talents on peut ajouter celui de chanteur – il faisait les secondes voix sur les albums de Nirvana. Pour ces raisons, à la mort de Kurt Cobain, en 1994, il sort une démo sur laquelle il joue de tout les instruments, hormis sur deux titres, ou il se fait soutenir à la basse et à la guitare. Cette démo aura un tel succès auprès des maisons de disque qu’elle sortira quasiment inchangée en tant que premier album sous le nom de Foo Fighters – en référence aux OVNI observés durant la seconde guerre mondiale sur les écrans radars des avions américains. Grohl ne souhaitant pas que cet effort soit considéré comme un album solo, ce qui est pourtant le cas, il décide de former un groupe pour partir en tournée. C’est ainsi qu’est née la, aujourd’hui, célèbre formation qui subira quelques changements de membres au cours des années qui suivront. En résulteront 6 Grammy awards dont 3 pour « meilleur album rock de l’année » concernant les disques : There Is Nothing Left to Lose (1999), One By One (2002) et Echoes, Silence, Patience and Grace (2007).

Le leader des Foo Fighters, qui a décidemment de multiples cordes à son arc, est en plus un boulimique du travail. Lorsqu’il n’écrit pas d’album pour les FF, ou n’est pas en tournée avec eux, il participe à des projets d’autres groupes ou artistes. C’est ainsi qu’il aidera, en 2001, à la conception de l’album Songs For The Deaf (2002) des Queens Of the Stone Age et fera une partie de leur tournée derrière la batterie – ce qui lui donnera par ailleurs des idées pour l’album One By One (2002) des Foo Fighters. Etant un ami de longue date de Jack Black et Kyle Gass du groupe parodique Tenacious D, il répond par l’affirmative lorsque ces derniers lui demandent de jouer de la batterie sur leurs albums Tenacious D (2001) et sur The Pick Of Destiny (2006). Il est à noter qu’il fera également « l’acteur » pour l’hilarant clip de « Tribute » se trouvant sur Tenacious D (2001) ou il joue un démon. Rôle qu’il reprendra dans le film « The Pick Of Destiny » (2006) ou il co-interprète avec les deux énergumènes la bien nommée « Beelzeboss » - un des meilleurs titres de Tenacious D à bien des égards. En plus de cela, bien entendu, il joue de la batterie pour eux lorsqu’ils partent en tournée. Il est à noter que Jack Black apparait également dans quelques clips des FF « Learn To Fly » de l’album There Is Nothing Left To Lose (1999) et « Low » de One By One (2002).

Toujours durant cette même année 2002, durant laquelle l’ex-Nirvana aura manifestement multiplié les rencontres, il concourt à l’élaboration de la reprise de « I’ve Been Waiting for You » de Neil Young sur l’album Heathen (2002) de David Bowie. Enfin, et pour en finir avec les collaborations, pour l’album In Your Honor (2005) des Foo Fighers, il obtient la participation de John Paul Jones (Led Zeppelin), Josh Homme (Queens Of The Stone Age) et Norah Jones – que l’on n’attendait pas trop (c’est peu dire !) sur un album du quartette. Il est à noté que ce petit résumé des nombreuses collaborations de Dave Grohl est loin d’être exhaustif. On parle notamment d’une participation prochaine à la batterie sur un titre du nouvel album de The Prodigy prévu en 2009…. Alors que les FF ont confirmé le fait qu’ils feraient une longue pause avant la sortie de leur prochain album.

Au final, la seule aventure dans laquelle ne s’est jamais lancé l’infatigable Dave Grohl est la comédie. Il affirmait lui-même en 2006, à ce propos "I have had many offers and I've never ever said yes to any of them.” (magazine Kerrang). Durant l’interview, il parle notamment d’une proposition de rôle pour « Mission Impossible 3 » (2005). Pourtant la propension qu’il a de se mettre en scène dans certain clips des FF nous laissait penser – visiblement à tort – qu’il aurait un penchant naturelle pour la comédie.

Après ce très bref – et incomplet, mais j’en suis déjà à la deuxième page ( !) - tour des innombrables activités de cette véritable Hydre du rock actuel, j’ai l’espoir – ambitieux - d’avoir fais changer d’avis les réfractaires au personnage. Ou, tout du moins, d’avoir fait naître un semblant de sentiment d’humilité devant l’indéniable travail fournit par l’ex batteur de Nirvana.

In Your Honor Dave !